samedi 31 janvier 2009

Qui suis-je (moi émois4)


Ayant pris conscience que je faisais partie de façon irrémédiable et définitive de ce monde, j'ai confusément senti que j'allais devoir me faire ma place. Je décidai donc d'investir ma mère, de prendre possession de son corps, d'affirmer ma prééminence. Je devais me prémunir contre une éventuelle concurrence en marquant mon territoire. Il était vital de créer les conditions d'une satisfaction immédiate de mes besoins et ce quelque soit l'heure ou le lieu. Etant un bébé commun, la bouche était la voie principale empruntée par les élément concourant à la satisfaction de mes sens.

Cette dernière phrase met en évidence le fait que la vie du bébé n'est qu'ambiguité, confusion. Quand j'y repense et dieu sait que c'est fréquent, je me dit que toute ma sexualité tient dans cette semaine, à l'époque c'était une semaine voire plus, que j'ai passé à la maternité. Vous allez me dire qu'il n'y a pas besoin d'avoir lu tout Laurence Pernoud, dieu ait son âme, pour le savoir. Mais notre vie est truffée de ces choses que l'on sait sans les comprendre, sans jamais y penser. Voilà pourquoi j'ai décidé de revoir ou plutôt de voir le film de ma vie, ne me refusant rien, ni les arrêts sur images, ni les retour en arrière, ni les gros plans. Comme ce film ne passera pas devant la commission de censure, il est recommandé aux âmes sensibles et autres adeptes du sans les mains de n'en user qu'avec parcimonie.

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