vendredi 16 janvier 2009

Brice brille (2)



Les obstacles étaient des défis, des promesses de découvertes. Les entraves n'étaient que les propres limites de l'homme. Déjà et peut-être dès la première seconde, il était possible de dire "Il n'est de richesse que d'homme". Les sources étaient communes et alimentaient les cours d'eau. Qui aurait pu faire le tri avant qu'ils ne se jettent dans l'océan?

Ils étaient l'ébauche, l'inspiration de ce que nous allions être, partageant une seule et même origine. L'identité n'était que la distinction des richesses individuelles qui formaient un trésor commun. Le monde était ouvert.

Et comme sous l'effet d'une contraction des esprits, l'origine est devenue plurielle, l'identité s'est hérissée de pointes qui finirent par ne plus être rétractables. L'immense est devenu petit, le mouvement s'est figé, englué dans la peur qui nous était décrite. Ce que nous voulions être se diluait dans les voix de la raison. Nous finissions par être persuadé que nous devions être protégés. Persuadés que ceux qui savent avaient raison, nous avons oublié, nous avons renoncé, regardant avec anxiété le désert des tartares. Ne distinguions-nous pas un nuage de poussière?

Avions-nous déjà versé notre dernière larme?

Aucun commentaire: