dimanche 4 janvier 2009

Et une quiche, une (1)

C'est avec retard qu'elle arrive sur la table du premier d'entre nous.

Il est debout derrière son pupitre qu'il tient à deux mains. Il est là face à nous mais nous savons qu'il n'est pas là. Il nous parle mais il est ailleurs. Nous ne savons pas où. Peut-être fait-il la même chose que nous. Il écoute celui qui est derrière son pupitre. L'homme qu'il écoute n'est déjà plus celui qu'il est.
Ca ne passe pas. C'est comme si il faisait deux choses en même temps. Quand il nous parlait nous faisions nous-même autre chose et quand nous l'écoutons il ne nous parle plus, il ne pense peut-être même plus à nous.

Pour tout vous dire, j'ai fait la même chose que lui. J'ai écouté ses voeux plusieurs jours après tout en pensant à ce que j'allais écrire à propos de ce qu'il disait. Vous vous dites que je suis encore allé lui chercher des poux dans la tête mais vous vous méprenez. Je suis en quête d'un président irréprochable en tous points et je veux que le notre le soit.

Sur la forme, son intervention était très moyenne. Sa bonne volonté est perceptible mais son écriture souffre de trop nombreuses lacunes qui altèrent la force de son message. Comme le disent les journalistes sportifs, il a fait une mauvaise entame de discours. A l'évidence il n'était pas bien en place. A plusieurs reprises il dit "je veux penser à ceux..." Cela donne l'impression d'être une mauvaise traduction anglais-français et je me disais que plutôt que de vouloir penser pourquoi ne pense-t-il pas?

à suivre

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