mercredi 17 octobre 2012

A fond

Toshio Saeki

"La nuit, me promenant dans Paris, d’imaginer ces milliers de fentes sous les jupes, ces clitoris, ces seins gonflés, ces ventres féconds, ces bourses ballantes, ces queues en mouvement, ces fessiers roulant, ces délires rodant, tout le sang grondant dans les veines, en tout lieu, à toute heure, d’évoquer cette agitation internationale m’épuise ; puis me métamorphose dans l’enfant d’hier qui regardait le ciel constellé à perdre l’équilibre, pris de vertige devant l’immensité de l’intrigue."

Certainement, je suis par hasard tombé sur ces lignes qui sont extraites d'un texte de Frédéric Joignot dans lequel il se demande pourquoi la reproduction est-elle sexuée. Si je les ai copiées-collées c'est qu'elles expriment à la perfection les pensées qui souvent me traversent la tête quand je me promène en ville. Comme si j'avais besoin d'être rassuré, j'aime savoir que d'autres aussi s'égarent. En revanche, cela ne m'épuise pas mais me fait sourire. J'aime cette idée de frénésie sexuelle qui reste circonscrite à mon esprit et reste sans effet sur le reste de mon corps. C'est à peine si mon cerveau se trouve à l'étroit. Ces pensées ne sont que très rarement accompagnées d'illustrations. C'est un érotisme dématérialisé.Un souffle sur la peau.

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