Comme souvent, j'écris plus vite que je ne
pense. C'est ainsi que la nécessité d'un prologue n'est parvenue à mon cerveau
qu'hier alors que je courrais dans la campagne. Le voici donc. Ce prologue a
pour objet de faire la part entre les deux rédacteurs de cette histoire. Celui
qui observe et celui qui raconte ce qui lui est arrivé. Tout en écrivant, je me
rends compte que j'ai créée une situation qui me complique la vie puisque
j'apparais en tant que troisième personnage alors que je n'ai aucun rôle dans cette
histoire. Pour simplifier, partons du principe que je n'existe pas, que je n'ai
pas écrit les phrases qui précèdent et qu'après le point mis à la fin de
celle-ci, le prologue commence.
Il m'a envoyé un début d'histoire me précisant
qu'il souhaitait avoir mon avis. Pourquoi moi? Probablement parce que je le
connais depuis longtemps, que je suis régulièrement le destinataire de ses
confidences, de ses états d'âme. Il faut que vous sachiez qu'à l'abri d'une
modestie qui ne trompe personne, il a des ambitions littéraires. J'ai donc lu.
Que pouvais-je en dire? Je n'avais pas envie de le décourager. Je lui ai donc
répondu que j'aimais. Cela ne lui a pas suffit. Il m'a demandé d'être plus
précis, de parsemer son texte de mes commentaires. Comme je n'ai pas de
prédisposition à la critique littéraire, je n'ai pas souhaité répondre à sa
demande. En revanche, afin d'éclairer d'éventuels lecteurs, j'ai ponctué son
récit de mes propres remarques. Je pourrai ainsi combler les vides, rétablir
certaines vérités et parsemer ce texte dépressif d'un peu d'humour. Il a
tendance à se complaire dans la plainte, le malheur, la souffrance. Voilà.
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