samedi 9 avril 2016

Welcome Back My Friends to the Show That Never Ends

Première moitié des années 70. Bientôt, je finirais officiellement d'être un enfant. J'avais mes idoles. Idoles musicales. De cette époque, il ne me reste plus que Robert. Les autres, j'ai fini par les oublier, par les laisser sur le bord du sillon. Quand il m'arrive de farfouiller dans les vinyles sagement rangés sous la platine, je tombe parfois dessus. Il m'arrive d'hésiter pour finalement renoncer à les écouter. A quoi bon. Il est probable que nombre d'entre elles, les idoles, sont mortes sans que personne ne m'en ait informé. Ce n'est pas toujours le cas. L'autre jour, lisant le journal (expression vieillotte), je tombe sur un article sobrement intitulé "Keith Emerson a refermé ses claviers". Ce nom ne vous dira peut-être pas grand-chose, mais pendant quelques années, les vinyles d'Emerson, Lake and Palmer ont largement usé mon saphir. Je ne me souviens plus comment je les ai découverts. J'écoutais en boucle "Trilogy". C'était ce que l'on appelait du rock progressif. Autrement dit, pompeux et ampoulé. Mais j'aimais.
Quelques années plus tard, étudiant errant, j'étais allé voir "Pictures at an exhibition" au France, cinéma qui se trouvait rue des Carmes. En première partie, nous avions dû nous fader un solo de Ginger Baker, batteur de Cream. C'était en plein mouvement punk. J'ai le souvenir qu'Eric Tandy, vêtu d'un long manteau de fourrure, avait fait une entrée fracassante. Et puis j'ai oublié le moog et autres claviers.   

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