lundi 19 mai 2008

Une soirée chez F et J

Samedi soir, nous étions invités chez F et J pour l'inauguration de leur nouvelle cuisine. Le qualificatif "nouvelle" n'est ici pas galvaudé puisque les travaux ont non seulement donné lieu à de nouveaux agencements mais également à la création d'une nouvelle pièce. Vous allez me demander "mais qu'est devenue l'ancienne cuisine?". Elle occupe aujourd'hui l'ingrate fonction de débarras dont l'entrée se dissimule derrière un rideau. Paradoxe de la vie ménagère, le maître de maison avait choisi de faire un barbecue. Nous n'eûmes donc pas le loisir de voir vivre cette cuisine. C'est comme si nous l'avions regardée au travers d'une vitrine. Il n'en demeure pas moins qu'elle est spacieuse, aérée, lumineuse, fonctionnelle tout en étant conviviale, dotée de nombreux rangements. Si l'on prend le temps de s'imprégner de l'ambiance qui y règne on ne peut que tomber sous le charme que rehausse la douce chaleur des ondulations marocaines, cette touche de simplicité qui permet à tous les voisins de connaître les menus de la semaine grâce aux reliefs qui, passant par le lave-vaisselle, viennent égayer le caniveau.

Si j'ai bu autant que d'habitude, un handicap physique ne m'a pas permis de profiter pleinement de cette soirée, de la gentillesse de nos hôtes, de la conversation des invités. A telle enseigne que je me suis endormi sur le canapé ce qui pour le moins dénote un regrettable manque de savoir vivre. D'ailleurs, cette soirée a donné lieu à un florilège de goujateries, de manque de goût et d'indélicatesses. Entre l'ingénieur de chez Renault monté sur ressorts qui ne tenait pas en place, davantage concerné par le multiplex de foot que par ce qu'il y avait dans son assiette, l'instituteur obtus qui confond argumentation et mauvaise fois instaurant ainsi un malaise diffus obligeant un éminent membre du barreau à quitter précipitamment la soirée et votre serviteur qui non seulement était ailleurs mais qui en plus se permettait de refuser de se servir, à l'invitation de son concepteur, une deuxième boulette, bien cuite et dont la forme ne laissait aucun doute sur la nature artisanale de sa fabrication.

Tout ceci s'explique peut-être par le fait que lorsque nous sommes chez F et J, nous nous sentons comme chez nous (c'est pas mignon?).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Kanami sang imo blog. Daw spaghetti.