samedi 3 mai 2008

Sans cesse



Le temps le rapproche, l'éloigne. Le temps ne lui est plus d'aucune utilité. Le temps déverse ses souvenirs. Le temps est indifférent, sans âme. Le temps d'un éclair qui assombrit son regard. Le temps est une onde de souffrance. Le temps est son souffre douleur. Il le frappe et l'insulte. Misérable, il le regarde passer, s'éloigner. Dans ses rêves, il le prend à bras le corps, il le repousse et le fait reculer. Cruel, le temps se laisse faire et lui fait croire. Il lui offre l'illusion de l'espoir. Comme ces poissons qui atteignent la source pour mourir, il ne fait que remonter le courant, le temps qui l'a vu vivre n'est plus qu'une marque que chaque matin il découvre dans le miroir.

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