vendredi 2 mai 2008

Merci Roger



Cela fait fort longtemps que je voulais vous parler de Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. Ce n'est pas le plus connu ni le plus glamour des membres du gouvernement. C'est ce que j'appelle un homme politique à l'ancienne, tant physiquement que dans sa façon de faire de la politique. La photo ci-dessus vous donne un aperçu assez fidèle. Il est présenté comme étant un fidèle de longue date de notre président. Je dois vous avouer que si je ne le connaissais pas avant qu'il entre au gouvernement je l'ai rapidement repéré. Je le compare à un personnage qui a eu son heure de gloire.

Vous souvenez-vous du porte-parole de l'armée irakienne lors de la deuxième guerre d'Irak? Muni de son béret, il s'exprimait chaque soir devant la presse internationale pour affirmer que l'armée irakienne contrôlait la situation. Il atteignit le sommet lorsqu'on lui fit remarquer que l'armée américaine avait pris possession de l'aéroport de Bagdad. Il répondit qu'il ne fallait pas croire la propagande alliée et que l'armée irakienne allait se lancer dans une contre-offensive éclair et décisive.

Voilà à qui me fait penser mon gars Roger. Quand les journalistes lui font remarquer que les députés UMP se plaignent d'être mal traités, d'être mis devant le fait accompli, de ne pas être associés aux projets, il commence par répondre qu'il ne constate rien de tel. Il continue en précisant que les relations entre le parlement et le gouvernement sont excellentes, qu'il travaille en bonne intelligence avec la représentation nationale. Si le journaliste insiste un peu, notre Roger précise qu'il est normal qu'il y ait débat et que ce débat est franc, loyal et constructif. Si le journaliste pousse encore un peu, mon Roger lui répond qu'il est normal qu'ici où là quelques sensibilités s'expriment, ce qui fait partie du débat démocratique mais qu'en tout état de cause il y a convergence de vue entre le gouvernement et le Parlement. Il suffit pourtant d'écouter les députés nous faire part de leurs états d'âme pour comprendre qu'il y un malaise. Mais pour mon gars Roger, tout va bien.

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