dimanche 7 février 2016

Un soir au concert

Comment vous dire? Il arrive qu'en toute bonne foi on pense savoir. Ce qui se traduit par des "Mais si, je t'assure" "T'es sûr, parce que moi j'aurais pris à droite" "Tu vas voir, c'est beaucoup plus rapide par là" "Bon bah, comme tu veux mais viens pas dire après..." Le plus amusant c'est lorsque personne ne sait mais que tout le monde croit savoir sauf celui qui conduit. C'est ce qui nous est arrivé vendredi soir en arrivant au Havre. Nous avions tout bon jusqu'à la plage et là le grain de sable. Accompagné d'un péremptoire "C'est par là!" Jorge a tendu le bras vers la droite. Une voix venant de l'arrière a bien tenté d'émettre un doute mais en vain. Quelques centaines de mètres plus loin, nous avons eu le droit au traditionnel "C'est bizarre, je ne reconnais pas". Le bison n'était pas futé. Nous avons quand même fini par trouver le fort de Tourneville et y pénétrer. Compte tenu de la sensibilité militaire du bâtiment, nous parlerons plutôt d'une percée. Conséquence des tergiversations "itinéraisques" nous avons découvert un buffet déjà bien entamé. A défaut de galettes et autres côtes de bœuf, nous nous sommes graissés les doigts avec les chips.
Ceci dit, nous n'étions pas là pour nous empiffrer mais pour le concert de Grapes. Nos quatre musiciens avaient organisé cette soirée pour la sortie de leur nouveau 4 titres. C'est aux terrasses du jeudi que pour la première fois j'ai entendu Grapes. Il pleuvait, il faisait froid, il y avait du vent et de fait il n'y avait pas grand monde. Comme si de rien n'était, ils avaient assuré. Et puis, à plusieurs reprises, si ce n'est souvent, le plaisir m'a été donné de les écouter. Si je voulais être bref, je dirais que c'est de la pop servie par des musiciens à la technique sûre et élégante. Mais je n'aurais rien dit, ou si peu. Donc, vendredi soir, bien que devant faire avec un son que j'ai trouvé moyen, ils ont fait preuve d'un sens inné de la mélodie. Ces mélodies que l'on chantonne, qui provoquent le dandinement (voir la vidéo), qui vous font onduler et que l'on trouve toujours trop courtes. Oui, bien sûr, à l'occasion ils savent, à coup de marteau, laisser une empreinte un peu plus profonde dans les pavillons mais toujours avec élégance, l'air de ne pas y toucher. Dans cette ambiance, pour partie familiale et généalogique parfois quelque peu dissipée, chacun aura reconnu ou découvert ce qu'il aime le plus, entendre la musique qui nous fait oublier.
Vous allez vous dire "Quel laudateur, le gars!". Que nenni. Peut-être... Peut-être que.. Peut-être qu'un peu de folie aurait été une note de bon aloi. D'autant plus, que certains morceaux s'y prêtent et que l'on sentait nos quatre artistes prêts à y succomber.
Pour terminer, je vous conseille d'écouter leur LP qui permet de goûter à tout.     

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