vendredi 5 février 2016
Subrepticement
La mémoire au fond du tiroir. Ouvrir pour découvrir. Épars, les souvenirs s’éloignent. Tu n’es plus d’ici, lézard que le bruit effraie. Te souviens-tu même de la chaleur? Des pierres de l'indolence? Du crissement des pas? Je surprenais ta fuite. Tu disparaissais. Un vert qui ondulait parmi d'autres. J'avais renoncé à t'attraper. Je ne faisais plus que semblant. J'aimais que ce soit toi qui ait peur. J'imaginais ton cœur battant. Peut-être la crainte. Dans le vent paisible s'égrenait le bruissement des fleurs. Je finissais par t'attendre. Cette patience transmise par le temps. Même si c'était en vain. Je te savais quelque part. Je reviendrais plus tard.
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