jeudi 6 août 2009

Quoi de neuf sous le soleil de la mondialisation?(2)

Ce matin j'ai écouté Jacques Attali. Je dois vous avouer que je n'aime pas son côté je sais tout, j'ai une opinion sur tout et, parfois, son manque d'humour. Bon, mais il est comme ça. Il est d'une certaine façon la victime de la paresse des médias qui ne prennent pas la peine d'élargir leurs sources d'information.

Mais une fois n'est pas coutume, marre de toutes ces formules qui polluent mon propos sans rien y ajouter, j'ai ce matin constaté qu'il partageait mon analyse de la situation (1). A savoir que les autorités politiques n'ont rien décidé lors des G machin et truc. Qu'il ne sera pas mis en place d'autorité de régulation européenne, chaque pays créant la sienne. Que les banques gardent pour principal objectif de faire le plus de profit possible sans se préoccuper des moyens pour y parvenir. Que personne, même pas les banquiers, n'est en mesure de connaître la situation financière des banques (nature des actifs...). Et que le capitalisme n'a que faire de la morale qui n'est en rien un élément de son fonctionnement. C'est à l'autorité politique, si elle en a la volonté, d'imposer des règles de fonctionnement conformes à une certaine morale. Une certaine morale car je ne sais pas quelle est cette morale.

Il est probable qu'elle ne soit qu'illusion. Un concept, comme Catherine Benguigui, mais vide de sens. Un leurre pour amuser les enfants. Je suis amené à me poser la question de savoir quelle est la mission de l'Etat? Il est fort probable que tous les acteurs de l'activité économique soient pressés de voir émerger la reprise. L'euphorie qui envahira les corps et les esprits nous fera oublier les bonnes résolutions, les angoisses, les prises de conscience. Il y aura quelques esprits chagrins mais dont les mises en garde seront balayées par une croissance à nouveau triomphante.

(1) pour ce qui me concerne, j'ai le sens de l'humour.

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