lundi 19 décembre 2016
Un soir au concert
Donc hier soir,
bien accompagné, je me retrouvais à l’Almendra où piquant, JOAD
revisitait. Revisitait nos souvenirs musicaux comme on reprise une
vieille chaussette à laquelle on tient en y apportant
son doigté, sa texture, sa couleur. Tout en écoutant cette musique
avec mes oreilles de vieux, me revenait en mémoire cette époque qui
laissait entrevoir au travers des déchirures des jeans et des éclats
piquants des épingles les premières vagues de désenchantements.
Avec la sortie en 80 du 33 End of the century des Ramones, qui n’a pas
donné lieu à une reprise, je faisais la découverte du mur du son,
version Phil Spector. Et bien hier soir, pendant deux heures, à quatre
mètres de mes tympans, s’est élevé un mur du son.
Si avec chaque titre j’effectuais un retour en arrière, il n’y avait
pas moyen de prendre du recul. Les décibels décimaient bel et bien. Si,
compte tenu des lacunes qui sont les miennes, beaucoup de morceaux ont
été une découverte, beaucoup d’autres ont dans
la seconde de leur écoute provoqué un fredonnement, un balancement, un
rythme frappé du pied. La vitesse à laquelle nous sommes capables de
reconnaître un titre parmi des milliers d’autres m’étonne toujours. Les
Stones, Supergrass, que tous ne mettent pas
au-dessus d’Oasis et autres Blur, Led Zeppelin, Police, Beatles,
Portishead ont notamment été repris en quatrième vitesse. Des invités,
des blagues à deux et même parfois trois balles, l’envie de faire et de
se faire plaisir m'ont fait passer une bonne
soirée. Mais, car mais il y a, ce mur du son a englouti, étouffé des voix, retirant à certaines chansons leur profondeur, leur poésie. Ceci dit, quoi
qu’il en soit, merci pour tout et pour le reste.
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