Hier
soir, car nous étions bien hier soir, alors que le ciel gris
disparaissait dans le noir de la nuit, accompagné de trois femmes au
demeurant charmantes, je suis allé voir
Manchester by the sea. Homme bourru et ronchon, je n'ai pas pour
habitude de m'émouvoir pour un oui ou pour un non. Mais là. Mais là, je
confesse que j'ai été bouleversé.
Être dans une vie tout en
regardant la vie passer. Être hors de sa vie. Être quelqu'un d'autre. Ou
ne plus être personne. Pourquoi faudrait-il surmonter l'adversité?
Pourquoi faudrait-il être fort? Pourquoi faudrait-il
vaincre? Quand ce que nous sommes a disparu, quand ce qui faisait
battre notre cœur est hors d'atteinte. Déposer sentiments et émotions
sur la berge, pour les retrouver plus tard, et se laisser dériver.
Chacun de nous est le seul à savoir, même confusément.
L’histoire ?
Aux Etats Unis, un homme de tous les jours qui aime sa femme et ses
trois enfants. Ses enfants meurent dans un incendie dont il s’estime
responsable. Il devient
factotum dans une résidence et vit seul. Ses relations avec les autres
sont brutes voire violentes. Par quelque flash back on le découvre. Au contact de son neveu dont le père vient de mourir, il s’approche à
nouveau de la vie. Il la frôle et se laisse apprivoiser. Il ouvrira peut-être les bras. La
vie est patiente. Après avoir hésité, il accepte de prendre soin de son neveu, qui n'est pas dénué d'humour. Il nous reste toujours quelque
chose à donner. J'ai bien conscience de n'avoir fait que frôler ce film.
La musique est le seul bémol. Pour certaines scènes, elle veut par trop provoquer notre émotion. Mais cette réserve n'est que très mineure.
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