samedi 10 décembre 2016

Un soir au concert

Donc hier soir, pour écouter LT/BR je me suis retrouvé au JV CLUB, première première fois de la soirée. Comme je suis un garçon prévoyant, je me dis concert à 21h, j'arrive à 20h30 histoire de me mettre dans l'ambiance, de boire quelques bières et de voir s'il n'y aurait une ou deux choupinettes en quête de tendresse (hola, c'est pour rire, je n'aime pas les choupinettes). Je pousse la porte et là, personne. Un léger frisson d'inquiétude me parcourt l'échine. Comme je suis un garçon qui doute, je me dis tu t'es trompé de jour, d'endroit, d'heure. Et puis non. C'était bien là, sauf que l'horaire indiqué était fantaisiste. Et c'est ainsi que pendant que les musiciens terminent leurs pizzas, je m'installe avec une bière dans un canapé vermillon et j'attends.
Et là, autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas un fan des tributes. Et vous allez me dire, t'es allé voir combien de concert de tribute mon gars? Aucun, mais il n'empêche. Et puis je n'ai pas à me justifier à tout bout de "chant" (j'ai mis des " pour bien monter que c'est un jeu de mot au cas où il y aurait des hardrockeux dans les lecteurs).
Et puis, cartons à pizza vides comme toutes les bouteilles de vin, les musiciens font leur entrée sur scène. Le public, qui, lui, sait que 21h veut dire 21h45, prend place. On se fait la bise. Tout le monde se connaît. Pour ce qui me concerne, je ne connais personne et je ne fais la bise qu'à Loïc, une de ces bises rêches ponctuée d'une claque dans le dos. Basse-batterie, le concert commence et je me souviens de ma première rencontre avec AC/DC.
Nous sommes en 1978 à Paris. C'est à peine si je sais où se trouve l'Australie et je n'ai pas encore entendu parler de Mad Max. Histoire de ne pas repartir les mains vides j'entre dans un magasin de disques sur les Champs Elysées . Je farfouille dans les bacs. Les pochettes défilent. Darkness on the edge of town, Parallel lines, This year's model, We are Devo, Stained class, Van Halen. Et sans que je sache pourquoi, mon choix se porte sur la pochette pourrie de Powerage. Rentré à la maison, je mets le truc à fond sans savoir. Bon Scott me laisser sans voix.
Et nos cinq gars de LT/BR, je verrais bien une fille au violon, enchaînent les titres. Chacun reconnait ses morceaux fétiches. J'attends Big balls en vain. Des solos, une rythmique de bronze qui ne coule pas au premier coup de chaud, une voix qui ne s'embarrasse pas de nuances et autres fioritures, un guitariste à la corde fragile qui montre la voie et parfois s'échappe. Voilà, c'est du carré. Vous voulez du AC/DC. En voilà. For those about to rock we salute you.


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