mercredi 21 décembre 2016

Un soir au cinéma

Donc dimanche après-midi (pas raccord avec le titre) en compagnie de Jorge, je suis allé voir Bacalauréat. Je savais ne nous n'allions pas rire ni même sourire. C'est effectivement ce qui s'est passé. L'histoire? La vie ordinaire. La vie ordinaire en Roumanie. La corruption tout le temps. La corruption partout. Une sorte de corruption de père de famille. Familière. Sans violence apparente. Une corruption qui corrompt lentement, inexorablement. Une corruption qui aspire avec application votre morale, votre idéal, votre fierté, vos convictions pour les remplacer par la honte, le désespoir, le renoncement, la lâcheté. Une vie ordinaire dans laquelle on peut finir par s'engluer, qui étouffe l'honnête homme, le père qui aime ses enfants. Une vie qui finit par vous échapper. Ne reste plus dans le terrain vague que la solitude tapie au fond du trou. Il y aurait encore beaucoup à dire. Que je suis persuadé que l'amour les sauvera si ce n'est déjà fait.
Quoi qu'il en soit, je vous conseille ce film. Sobriété des acteurs. Mise scène sans esbroufe. Jamais le trait n'est forcé. Le rythme lent de l'inexorable qui précipite l'homme ordinaire dans le magma de la médiocrité. A plusieurs reprises j'ai silencieusement crié au héros non ne fais pas ça, arrête tes conneries. Pense à ta fille. Nous avons toujours le choix. J'aime le croire. Mais rien n'y a fait. Il demeure malgré tout un homme doté d'une conscience. Peut-être est-ce son châtiment.  

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