Ce matin, nouveau jour de grève dans ce que l'on appelle le service public de l'audiovisuel dans sa version audio, une appellation à l'arrière goût vichyste. Ainsi, depuis quelques jours j'erre. J'erre le matin d'une radio à une autre. Peut-être ai-je l'errance rance et malchanceuse, mais elle ne m'ouvre pas l'esprit, me dissuadant presque d'être curieux.
Je suis toujours effaré par la capacité de certains journalistes à se repaître d'informations qui relèvent du fait divers, notamment ceux que l'on classe dans la catégorie affaires de mœurs. Peut-être nous servent-ils ce que nous attendons? En ce mardi matin, apparaît sur le devant de la scène dans un flot de lumière, l'extrême droite ayant certainement et provisoirement perdu de son attrait, une attrayante affaire de pédophilie. Il s'agit d'un enseignant et de deux petites filles. Le parfait sordide que l'on condamne, que l'on décrit en nous abreuvant, en nous rassasiant, en nous gavant de détails pendant que le substitut du procureur se répand sur les ondes et jette la première pierre. Ah mais non, il s'agirait, il aurait. D'accord, il s'agirait, il aurait mais il a tout de même déjà été condamné pour possession de photos et visites de sites pédophiles. Et puis, il a été mis en examen. Il nous reste à humer le peu. Mais pourquoi ai-je écouté? Je n'ai plus faim.
Et puis l'avion s'écrasa...
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