jeudi 17 septembre 2009

Robert et moi (40 ans déjà)




Ce matin, je me suis notamment levé. Pour tout vous dire je n'en avais pas envie sans pour autant avoir le souhait de rester couché. J'étais dans cet entre deux, dans ce no man's land du désir, dans le rien, chemin qui mène jusqu'au territoire du pourquoi pas. Vous aurez compris que ce n'était pas ça. Mais je ne suis pas là pour vous parler de mes états d'âme, ou du moins pas que.

Je me suis posé la question : mais pourquoi, pourquoi cette langueur? La réponse se trouvait en moi. Aujourd'hui est un jour particulier mais je ne le savais pas, ou peut-être l'avais-je oublié. La sensation de flottement cérébral était dû au fait que mon subconscient, mon inconscient et mon esprit était en conférence. Voilà pourquoi je me sentais un peu délaissé.Cette réunion au sommet avait pour objet de me rappeler qu'aujourd'hui était le 40ème anniversaire de ma première rencontre avec Robert. Le 18 septembre 1969. J'étais un petit garçon encore inconscient d'avoir rencontré son idole. Ce 69 n'allait plus finir de tourner sur ma platine, recto, verso. Du 33 à la minute pendant des milliers de minutes. Combien de diamants qui se lovent dans le sillon, combien de tours, combien de craquements. Chaque morceau se coulait dans mes veines, je frissonnais. Tout en moi en réclamait encore plus. Les notes allaient toujours plus loin, dans des territoires vierges de tout plaisir. Je frissonnais et je finissais à chaque fois vaincu et épuisé, heureux de m'être ouvert à cette voix.

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