vendredi 25 juillet 2008

Robert et moi



Petit résumé. Je suis dans une boom au cours de laquelle j'ai décidé de faire une avancée significative dans ma relation avec Hélène, relation qui n'a pris forme que dans mon esprit et à l'occasion dans mon corps. En cet instant j'assiste à la fin d'un rock et aux premières notes de "since have been loving you", j'invite Hélène à danser.

Premiers accords de guitare de Page suivis de la lourde rythmique de Bonzo. Tempo lent qui me laisse le temps. Mais le flirt est lui aussi soumis aux aléas. Dès les premières notes, je me dirige vers Hélène pour l'inviter. Elle ne refuse pas. Je pose mes mains sur ses hanches. Je dispose de sept minutes trente. Vous avez sûrement remarqué que les gens aiment danser sur des airs qu'ils connaissent et n'apprécient pas les découvertes. Ce jour là, "Since have..." semble être une découverte pour tout le monde. Hélène et moi sommes les seuls à danser. J'avais prévu d'utiliser le camouflage de la multitude pour mettre en oeuvre ma stratégie. Nous sommes obligés de danser sous les regards. Sept minutes trente... L'éclairage empêche toute intimité. Je vais devoir improviser. Je dois faire comprendre à Hélène qu'elle ne m'est pas indifférente tout en évitant de lui faire honte devant les autres. Je me demande si ce n'est pas typiquement une préoccupation de garçon.

Comme je ne sais pas quoi dire, je laisse parler mes mains. Tout en restant léger, mes doigts quittent ses hanches pour rejoindre son dos. J'hésite et me décide à les faire glisser comme entraînés par l'attraction de cette nouvelle planète. Les envies se superposent dans ma tête. Le monde de l'amour tel que je le conçois alors est composé de deux hémisphères qui comme deux territoires ennemis seraient séparés par un mur infranchissable. Le romantisme. Je lui souris, caresse ses cheveux, l'invite à des balades en forêt, je frôle sa main, je respire son parfum, je ferme les yeux et je vois son visage, j'écoute sa voix, je la regarde marcher, courir, rire, le soir je m'endors en pensant à elle avec l'espoir que le chaleur de son corps accueillera mon réveil. Le désir. Attention, c'est en version originale. J'ai envie de l'embrasser, de lui pétrir le cul, de prendre ses seins dans ma bouche, de les machouiller, de les sentir fondre sous ma langue, de glisser ma main partout, de la laisser vagabonder, de la laisser découvrir, de la laisser trouver comme l'avant garde de mes futures chevauchées, j'ai envie que mes doigts soient comme autant de navires qui remontent jusqu'à l'embouchure de mes découvertes.

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