lundi 14 juillet 2008

"Le paradoxe du 14 juillet

Paradoxe : anciennement paradoce ; “contradiction”. Reprise, à la fin du Moyen Age, du grec paradoxos, “contraire à l’opinion commune”. Quoi de plus paradoxal que le défilé militaire du 14-Juillet ? Imaginons qu’une foule armée s’assemble devant une prison parisienne dans le but de la prendre d’assaut et d’en libérer les détenus (exactement ce qui s’est passé le 14 juillet 1789). Les forces armées interviendraient plus que probablement pour la disperser, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles existent. Et voilà que l’armée d’aujourd’hui “commémore” un événement que ses prédécesseurs n’étaient pas parvenus à empêcher : un peu comme si Mme Boutin conduisait un char à la gay pride."




C'est en lisant, non pas ce livre dont quelqu'un qui m'est proche m'a demandé si ce n'était pas moi qui était en couverture, mais la chronique ci-dessus (http://correcteurs.blog.lemonde.fr/) que j'ai eu envie d'écrire ce qui va suivre.
Notre président a conçu l'Union Pour la Méditerranée et lui a donné vie au cours des deux derniers jours. On ne peut que soutenir cette initiative dont un des objectifs est la paix. Aujourd'hui l'UPM, anagramme de l'UMP, gazouille sur les Champs-Elysées . Le premier biberon est un défilé militaire, ce qui me parait paradoxal. Je sais que pour tous les spécialistes en relations internationales et stratégie, il serait naïf d'y voir un quelconque paradoxe. Et pourtant, quand on y regarde de près, que peut-on voir? Tous les grands d'un monde, invités par notre président, regardent passer la puissance de la France, comme si notre président leur disait "N'en ai-je pas moi aussi une grosse?"

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