vendredi 29 janvier 2016

Un soir au concert

Comment vous dire. Pour tout vous dire je ne m'attendais à rien de précis. Comme dans ces soirée au cours desquelles vous avez eu beau faire mais rien ne vous a sourit. Vous regardez le fond d'un dernier verre en vous disant qu'il serait peut-être temps de plier les gaules (un peu familier). Vous vous dirigez vers la sortie quand vous sentez un regard se poser sur vous. A tout hasard vous le croisez pour le rendre. Vous vous dites pourquoi pas mais sans vous faire d'illusion. Ce serait bien le diable s'il n'y avait rien à en tirer (limite). Donc hier soir, c'était plutôt open your mind. Il y a quelques jours, un ami rocker, pour tout dire Jorge, me propose de venir écouter du Debussy au théâtre des arts (sans oublier Henriette Renié et Joseph Jongen). Garçon plutôt curieux, j'accepte. Me voici donc installé entre une vieille dame  et mon généreux donateur. Autant vous le dire tout de suite, mon manque de culture ne me permet pas de vous faire part d'un quelconque avis sur ce que j'ai entendu. Si ce n'est que le style de Debussy est du genre primesautier. Tout en écoutant j'imaginais farfadets, lapins, biches, faons et autres belettes gambadant dans les sous-bois. Une musique résolument contemporaine, à tel enseigne que Jorge a cru voir le compositeur dans les travées. Je me rallierai à l'avis d'une proche voisine qui ponctua l'interprétation de la harpiste d'un "Ah bah dis-donc" de bon aloi.   A défaut d'avis, quelques remarques inspirées par les à-côtés.
Sans surprise, le public était plutôt grisonnant, raisonnable et attentif. Pour tout dire une ambiance feutrée. J'ai découvert grâce à ce public qu'il ne faut pas nécessairement applaudir à la fin de chaque morceau. Il y a une procédure à respecter. En revanche, l'applaudissement doit être massif et sans réserve. Il faut prendre conscience que le silence après une interprétation, c'est encore du silence. Pour ce qui est des musiciens, ils se comportent comme un homme dans une cuisine au moment du repas. A savoir qu'ils arrivent sur la scène, chaises et pupitres sont déjà installés. Quand ils la quittent avec leur instrument respectif, ils laissent tout en place et ce sont deux grouillots qui viennent débarrasser.
Visuellement, je fus impressionné par la harpe qui ressemble à une proue étincelante dont la lourdeur apparente permet toutes les légèretés. Quant à mon voisin, il était manifestement plus intéressé par la harpiste. Le concert se termina par un quintette pour piano et cordes de César Franck qui, si l'on se fie à l'ambiance créée par sa musique, n'était sûrement pas un comique. Et comme le dit Jorge, les gaulois s'en souviennent encore.
Voilà, mais je suis prêt à remettre ça.

Aucun commentaire: