mardi 10 novembre 2015

En attendant

Ce moment de l'entretemps se lasse d'attendre le retour fugace. Répandu, il laisse la place entre les aiguilles. Il file et s'entrelace dans le temps devenu. Il est maintenant figé. Parmi d'autres. Comme un livre qui sera peut-être ouvert. Que faisons nous de nos souvenirs? Ils brillent dans un vide lointain. Ils ont besoin de notre temps, de notre attention, de notre gratitude. Quand le soir je regarde subrepticement le ciel, il parait vide. Je ne distingue que quelques étoiles. Les plus brillantes et celles dont je connais l'emplacement. Et puis si je persévère, si je scrute, si je prolonge l'observation, je finis par en découvrir d'autres. Des points clairs qui auraient tôt fait d'échapper à mon attention. Ce qu'elles font. Elles se fondent dans l'obscurité qui les entourent. L'obscurité est une immensité.

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