mardi 11 novembre 2014

Depuis

J'étais dans le salon. Longtemps après. Comme si c'était le jour d'après. Peut-être même tout de suite après. Et après, quoi? Laisser s'écouler le reste. Ne rien retrouver dans les regards qui pourtant s'offrent. Croire que quelque chose se cache, est enfoui dans les mots. Combler le vide avec le vent. Pourquoi devrais-je?
Je me laissais bercer par une mélodie. Je regardais le jardin, les couleurs. Les feuilles s'éloignaient des branches pour devenir des taches livrées à la fantaisie du vent. Le ciel se laissait envahir. Peut-être une note qui se prolongeait, j'ai écouté la voix du chanteur prononcer "mon enfant". Je me suis répété ces mots. J'ai souri puis pleuré. L'absence m'a traversé, écrasé comme si j'avais oublié cette réalité, comme si je m'en étais éloigné. A qui avais-je déjà dit ces mots? Ces mots aussi naturels que l'amour. Mon enfant. 

1 commentaire:

Anne-C A a dit…

"L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais .... elle permet d'en partager le poids et de pouvoir peut être penser à ouvrir les portes de l'apaisement."
adapté de Tahar Ben Jelloun