samedi 19 mars 2011

Commerce (café du)


"Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale."

Si je m’en réfère aux propos de cette éminence devenue ministre de l’intérieur qui sonde les âmes et les cœurs, je ne suis pas français. Si j'ai des sentiments, ce ne sont pas ceux que Claude Guéant me prête. Cherchant à comprendre le sens de cette déclaration, j'ai essayé de me mettre à la place d'un français.

Nous avons d'abord les français et les autres. Je devine que dans l'esprit du gars Claude, tous les français sont blancs. Claude s'approche au plus près du précipice, jusqu'à son extrême bord. A force d'immigration incontrôlée. On sent poindre les hordes qui violent nos frontières. De quelle immigration parle-t-il? Il n'ose pas la nommer, la définir. Qui n'aurait pas contrôlée cette immigration?

Les français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux. Ce parfois tempère ses propos. Claude, comme les français, serait un intermittent de la xénophobie. C'est moins grave. La question se pose de savoir dans quelles circonstances les français ne se sentiraient-ils plus chez eux? Je suppose que ce sentiment naîtrait au contact des autres, dans un lieu public. Mais comment le français dicerneraient-ils ceux qui proviennent de l'immigration incontrôlée? Claude a son idée sur la question mais il n'ose pas aller jusqu'au bout. L'éminence n'aurait-elle pas de couilles (oui, je sais...)?

Les français ont parfois le sentiment L'emploi du mot sentiment vient atténuer la force du propos. Ce que ressentiraient les français ne reposerait pas sur une réalité. Claude et les siens ont tellement fait peur aux français que ces derniers ont fini par avoir peur d'un fantasme. Claude doit faire quelque chose pour que les français n'aient plus peur sans qu'ils soient pour autant rassurés.

Faux-cul jusqu'au bout, Claude nous parle de pratiques. Il ne dit pas lesquelles mais suivez son regard.

Comme j'ai de la chance et comme je suis heureux de ne pas être français.

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