vendredi 31 août 2007

Eléphants roses

Comme je vous y avais invité, certains parmi vous me font part de leur réaction face à l'actualité. Voici donc la réaction de François M qui malgré un engagement socialiste de longue date fait preuve d'une rafraîchissante et constructive objectivité. Je joins également un autre témoignage, celui de Bernard, qui a souvent été à gauche et qui nous fait partager son quotidien avec Nicolas.

François, à vous la parole:

" Depuis quelque temps, ce n'est pas l'envie de me retourner qui me manque. Quand je vois ce qui se passe, je me dis que la gauche est aussi rouillée que mes clous et qu'elle est en train de mourir du tétanos. C'est le sauve qui peut général. Plus un seul pour se réclamer socialiste. C'est la droite qui se charge gentiment de faire l'apologie des valeurs de gauche, qui exhume Jaurès, qui tient meeting dans les aciéries, qui manie lyrisme, humanisme et conviction.
L'âme de la gauche est une vague qui s'est échouée sur la plage des ambitions personnelles. Il suffirait de se pencher pour la ramasser. Ce lyrisme à la Marc Levy pour vous faire sentir combien je suis fatigué.
Laurent, que j'ai connu haut comme ça, qui nous la joue à l'homme du recours, au sage qui se retire sur ses terres, persuadé qu'un jour viendra où "les autres" le supplieront de revenir. Il faut qu'il sache que si "les autres" viennent le chercher ce sera pour garder les enfants.
Nous avons Claude, arrivé au terme de la pachidermisation, qui endosse le traditionnel rôle du "seul contre tous", qui est le seul à ignorer qu'il n'a jamais été de gauche et dont personne ne sait qu'il est de droite. Il est seul et si peu sûr de lui qu'il imagine qu'il doit "gueuler" pour se faire entendre. Je lui suggère un duo avec Antoine dans une publicité pour des opticiens.
Nous avons François le batave, qui s'essouffle à courir derrière Nicolas en tentant, comme disent les journalistes, d'occuper l'espace médiatique. Il n'a pas compris que Nicolas court plus vite que lui.".

Bernard, à toi la parole:

"Je ne sais pas ce qu'ils ont contre lui, mais moi j'aime bien Nicolas. C'est vrai qu'il gigote sans cesse, incapable de rester cinq minutes assis. Il est comme un enfant qui vient de rentrer au cp, il se croit encore à la maternelle. Il aime bien aller voir la maitresse pour lui montrer ce qu'il fait, pour lui raconter ce qu'il va faire. Il lui arrive encore d'avoir les mains pleines de colle, de faire des tâches sur son cahier et dans ce cas là, il tourne rapidement la page. Il est touchant quand il regarde une nouvelle page blanche. Il sourit, il aiguise son crayon, il sort sa gomme bien qu'il ne sache pas encore à quoi elle sert et il commence à écrire avant même que la maîtresse ait lu l'énoncé du problème. C'est ça qui est super avec Nicolas, c'est qu'il a la solution avant de connaître le problème. Il peut arriver qu'il n'y ait pas parfaite correspondance entre problème et solution mais l'important est que Nicolas a une solution.".

Merci à tous les deux. Quelque chose me dit que nous aurons bientôt à nouveau de vos nouvelles.
Si vous aussi vous avez envie de témoigner, n'hésitez pas.

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