mercredi 8 août 2007

Le cireur et le brosseur

Voici un nouveau témoignage que je vous livre sans commentaires si ce n'est qu'il me paraît à la limite de la bonne foi et teinté d'une ironie facile. N'hésitez pas à me faire part de vos réactions.

"Lundi matin, j'ai entendu ce que je n'aurais cru possible d'entendre, même dans mes rêves les plus fous. Monsieur Estrosi, Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, ami de 20 ans de Nicolas Sarkozy, Président du Conseil Général des Alpes Maritimes, ainsi présenté sur le site de France Inter, répondait aux questions d'un journaliste. Le sujet était, je cite "Nicolas Sarkozy, président de la République depuis 3 mois: bilan". A lui seul, ce titre révèle l'ambition et le sens politique de cette radio qui pendant 11 minutes et 40 secondes va nous offrir un grand moment à faire écouter dans toutes les écoles de journalisme.
Que va nous dire Monsieur Estrosi, que l'on imagine vêtu de l'aube de premier communiant, de sa voix calme, faite de retenue, lisse, rassurante qui va nous faire partager la vérité révélée? Je vais résumer, mais l'intégrale peut-être écouté sur france inter.
Le président a une capacité à être attentif à chacun, il est doté d'une grande dimension humaine, il est généreux. Tous les français découvrent sa capacité à être ouvert vers les autres, sa capacité de transparence, sa capacité de dépasser tous les sectarismes, il est à la rencontre des français au quotidien. D'ailleurs, les français lui disent dans la rue, à lui monsieur Estrosi, "Sans doute n'aurions nous pas voté pour un autre candidat si nous avions connu le président de la République que nous connaissons aujourd'hui".
Ensuite, le ministre nous dit que franchement on n'avait jamais vu ça, le président s'engage, il prend des risques, c'est une chance pour la France, qu'il est capable de tout dire; grâce à lui, notre pays est de retour sur la scène internationale. Je vous laisse le plaisir de découvrir le reste.
Le début de l'intervention du ministre était consacré à l'affaire d'une secte et de son gourou à la Réunion. A la réflexion, j'ai peur. Le ministre nous parle de son ami de vingt ans qui lui a confié une mission et qu'il ne doit pas décevoir. On découvre que la relation président-ministre repose sur l'affectif et l'on devine dans la voix de ce dernier l'admiration, la reconnaissance, le besoin de faire plaisir à celui qui a daigné lui faire confiance. Prenant conscience qu'il en fait peut-être un peu trop, il se croit obligé de préciser qu'il ne faut pas le prendre pour une groupie de base de Nicolas Sarkozy.
"Carry on, love is coming to our soul"

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