mardi 1 décembre 2015

Moisi et rance

Hier soir à Rouen il y avait comme une odeur de moisi et de rance. Comme un écho du journal de JP Pernaut. 
« la bien-pensance a fait des ravages », « les valeurs chrétiennes de la France » et son « long manteau de cathédrales et d’églises », « défendre l’identité nationale » et les « racines » de la France, « Nous voulons rendre la France de toujours au peuple de France. » « Je ne veux pas que la France devienne une société multiculturelle car je ne veux pas du communautarisme". Il ne manquait plus que la glorification de "la terre qui elle ne ment pas"
A croire que Patrick Buisson est revenu en odeur de sainteté dans les coulisses. Pour tout dire, j'ai cru qu'il avait procédé à un copié-collé d'un discours du maréchal. Mais qui ça "il"? Vous ne devez pas avoir besoin d'autres indices. Faut-il avoir si peu de respect pour son auditoire pour aligner ainsi les formules pêchées ici et là pour compenser l'absence d'analyse. Le céder à la facilité, à la paresse intellectuelle, déterrer sans vergogne la dépouille miteuse du vichysme (moi aussi j'aime bien les formules) aiguise cette envie, ce besoin irrépressible de désigner des coupables. Était-ce bien utile de venir jusqu'à Rouen...


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