jeudi 10 décembre 2015

Un soir à l'hôpital (2)

 Donc, que faisais-je là? J'étais au milieu de chefs d'entreprise et de salariés, de soignants et d'entremetteurs en scène qui tous avaient participé et partagé un projet, sur lequel je reviendrai. Je les ai écoutés et j'ai retenu leurs mots qui m'ont inspiré. Il était question de l'hôpital et de la culture. Ou plus exactement de la culture à l'hôpital. Tout comme l'air que nous respirons, la culture devrait pouvoir se répandre dans tous les espaces, dans tous les lieux. Tous les lieux devraient être ouverts à la culture. Pourtant, toutes les portes ne s'ouvrent pas spontanément. Il revient alors à la culture de façonner la clef qui lui permettra d'entrer. Si la culture peut souffler, provoquer, s'engouffrer, se glisser dans les entre-deux, elle ne peut le faire par effraction. Surtout là où on ne l'attendrait pas. Et l'hôpital est un de ces mille lieux. Un de ces lieux à priori dénué de plaisir, où si l'on y éprouve l'envie, c'est celle d'en sortir le plus vite possible. Et pourtant, l'hôpital est un lieu de vie et la culture fait partie de la vie. Elle prend soin de nous. Elle révèle, elle nous révèle notre humanité. Elle nous offre le désir du plaisir. Le plaisir d'aimer ce que l'on découvre. L'hôpital et la culture sont faits pour se rencontrer, pour se mêler, pour s'imbriquer et faire tomber les murs de réticences, de méfiances. Le long des couloirs pour pousser les portes et se rencontrer. Ce projet, qui a impressionné le temps, a provoqué l'étonnement des participants. L'étonnement que la culture puisse nous rendre si proches dans la beauté. La culture est une éternelle inconnue.

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