L’autre jour, je
ne sais plus pourquoi, je me suis posé une question que je ne m’étais
jusqu’alors pas posée. Je ne sais pas comment nous viennent les questions dans
le flot de la journée. Je trouve que répondre à une question que l’on se pose
ressort du mystère. Je me pose une question dont je n’ai pas l’impression de
connaître la réponse. Je réfléchis, je vais chercher des éléments je ne sais où
dans mon cerveau et leur assemblage me permet parfois de trouver la réponse.
L’autre jour,
cela me revient, j’étais dans le bus, un des hauts lieux de la promiscuité. A
portée de nez, un homme qui, sur la base de certains indices, semblait ne pas
avoir pris le temps de la douche matinale. Je ne sais par quel cheminement une
question a émergé. Quel est le goût d’un homme ? Quelles saveurs aurais-je
sur la langue si j’en léchais un ? Je pouvais à priori conclure de cette
question que cela ne m’était jamais arrivé ou bien j’avais oublié. Peut-on
oublier le goût d’un pied par exemple ? je ne sais pas comment mais j’en
suis arrivé à la conclusion que l’homme seul n’avait pas de goût si ce n’est
celui de sa négligence.
Pourquoi seul ?
L’homme est une plage de sable dont les grains sont humidifiés par les vagues.
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