mardi 11 mai 2010

Il faut le faire

Ce soir je suis allé courir et rapidement je me suis mis à penser. La pensée de course à pied est moins confortable que celle sur deux roues. Elle est heurtée, chaotique, moins maîtrisable. Pour commencer, j'avais choisi "La soumission librement consentie". Ce sujet m'intéresse mais faute d'oxygène ou de fond je l'ai abandonné en route. Après un peu de flottement, ma pensée a fait émerger des mots, des noms. Grèce, FMI, plan de stabilité, BCE, spéculateurs, milliard, des centaines de milliards, historique, coupables. Je vous disais il y a peu que, contrairement aux affirmations martiales et définitives de nos redresseurs de torts élus, rien n'avait changé depuis le début de la crise. Ma copine Cricri a aujourd'hui confirmé mes propos en confiant aux Echos que "Tous les symptômes qui avaient précédé la crise de l'automne 2008, juste avant la faillite de Lehman Brothers, ressurgissaient, c'est indéniable." Ensuite elle poursuit "Tous les Etats membres doivent restaurer l'équilibre de leurs finances publiques tout en poursuivant les réformes et en investissant dans des stratégies d'avenir, afin de retrouver des niveaux de croissance structurels conséquents" C'est ce que l'on doit appeler une phrase parfaite. Notre amie Lagarde sait ce qu'il faut faire pour que tout aille bien.

Cela me fait penser au boulot. C'est toujours l'urgence, flux tendu, juste à temps. Autrement dit le bazar. On essaye de suivre mais c'est à peine si l'on arrive à s'accrocher au pare choc. Le chef, décrétant que cela ne peut plus durer, décide de réunir tout le monde afin d'analyser la situation et de trouver des solutions. Les idées fusent, toutes plus intelligentes les unes que les autres. Tout un chacun y va de sa proposition. C'est super. Si on n'y prend garde, on finirait par s'embrasser. C'est l'euphorie. Plus jamais rien ne sera comme avant. La réunion se termine. Nous sommes contents de nous. Ca va donner. Chacun retourne dans son bureau et continue comme avant. Comme dit le chef "Vous verrez, ça ira mieux quand on sera organisé".

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