jeudi 6 mai 2010

Comme ça



Aujourd'hui est un de ces jours où je n'ai pas grand chose à dire. J'ai pourtant vécu toute une journée. On ne peut pas traverser une journée pour au bout du compte n'avoir rien à raconter. 24 heures dans une vie donne forcément ne serait-ce qu'un petit quelque chose à restituer. Il est vrai que pour certains jours, une fois retiré les habitudes il ne reste plus grand chose. Je pourrais vous parler de ce que j'aurais aimé faire mais qu'enfin de compte mais aujourd'hui je n'ai pas eu d'envie particulière. J'ai bien conscience qu'avec toute cette vie qui virvolte autour de moi j'ai dû rater quelque chose, passer à côté d'une manifestation de la beauté. Pourtant, dieu sait que je regarde. J'aime bien regarder les oiseaux, surtout quand je traverse le pont qui enjambe la Seine, chaque matin et chaque soir. Le matin je traverse côté amont et le soir côté aval. Demain, pour voir, je ferai l'inverse. Les pigeons stationnent sur les quais. Quand ils traversent pour aller sur le quai d'en face il ne leur vient jamais à l'idée de se poser sur l'eau. Je n'en ai jamais vu un seul ne serait-ce qu'essayer. Pourtant en survolant l'eau je suis certain qu'ils voient les mouettes flotter à la surface. A chaque fois je me demande pourquoi pas un seul ne tente sa chance. Quand je vois un pigeon aller d'un point à un autre je me demande si il sait pourquoi il le fait et où il va. Il finit toujours par retourner là d'où il vient.

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