mardi 18 mai 2010

Hygiène

Comme souvent avant de partir en voyage, j'ai compté les jours d'absence. Je compte sur mes doigts. Jeudi, le pouce, vendredi, l'index, samedi, le majeur et dimanche l'annulaire. Tout s'embrouille lorsque je pars plus de dix jours. Et pourquoi ai-je compté, seriez-vous tenté de me demander? Ce comptage m'a permis de déterminer le nombre de sous-vêtements que je devais prendre par devers moi. Il est une règle, non écrite, que toute personne respectueuse de son hygiène et du confort olfactif de son prochain se doit de respecter qui précise "Pour chaque jour qui se lèvera, de sous-vêtements tu changeras". Malgré mes recherches, je n'ai pas découvert qui en était l'auteur. Je ne serais pas étonné que ce soit un lessivier.

Quand j'écris sous-vêtement, je pense slip et culotte, ces tissus enrobants qui côtoient ces zones humides, suintantes et odorantes. C'est du moins ce que l'on pourrait croire lorsque l'on est confronté aux réactions que peut provoquer le non respect de la règle. Peut-être imagine-t-on que dans ces sombres endroits privés de toute aération rampent des monstres putrides aux effluves repoussantes et honteuses. Je dois vous avouer que pendant un temps je me suis plié à cette règle. A cette époque j'osais à peine regarder mon slip lorsque je l'enlevais. Pour tout vous dire, c'est à peine si je le touchais avec les doigts. Fallait-il le laver avec les autres vêtements ou séparément? Et puis j'ai voulu en avoir le coeur net. Un soir, je pris la décision de le retirer avant d'éteindre la lumière et d'observer l'objet de plus près. Pour éviter tout incident, je le fis dans la salle de bain, verrou mis.

Autant vous dire que je fus autant surpris que déçu. Je le regardais sous toutes les coutures, l'approchais de mon nez. Rien. A croire que je n'avais rien mis dedans ou qu'un ventilateur y était intégré. Toujours est-il que depuis ce jour, si je continue à compter, c'est pour la forme.

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