samedi 16 janvier 2010

La quiche de la semaine

Cette semaine Patrick Devedjian mon ministre de la relance préféré. Ne sachant probablement plus quoi relancer, mon Patou, qui n'est pas un des phares de la pensée occidentale, a relancé la polémique sur le Conseil Constitutionnel. Tout y est passé. La compétence, l'impartialité des conseillers, leur méthode de travail, la fourbe ambition législative du Conseil. Par ailleurs, Patou ne veut que du bien aux "sages". Je souhaite que le Conseil constitutionnel soit toujours à l'abri du soupçon. dit-il. Quelle louable ambition!

Qu'a donc dit mon Patou? Voici quelques extraits, bien entendus retiré de leur contexte. "Quand le Conseil constitutionnel examine une loi, il devrait permettre au Parlement et même au gouvernement de venir défendre leur texte et d'en discuter de manière contradictoire" Soit Patou ignore tout du fonctionnement de nos institutions soit il est de mauvaise foi car le Conseil Constitutionnel reçoit, à chaque fois qu'il est saisi, les arguments et motivations de chaque partie.

"J'ajoute que, lorsque la question à traiter a un caractère technique, comme pour la taxe carbone, il serait utile que le Conseil puisse, toujours de manière contradictoire, s'entourer de l'avis d'experts." le Conseil constitutionnel, autant que de besoin et notamment à propos de la taxe carbone, reçoit, interroge et écoute l'avis d'experts reconnus sur le sujet traité.

"En fait, le Conseil constitutionnel a de plus en plus tendance à vouloir faire la loi en lieu et place du Parlement." Les projets de loi étant souvent écrits et votés dans la précipitation, les deux derniers exemples étant le texte sur la taxe carbone et la suppression de la taxe professionnelle entièrement réécrit par le Parlement, il est salutaire que le Conseil pallie les carences et le manque de méthode du gouvernement.

"Le président du Conseil constitutionnel est un homme politique qui s'est vivement opposé au président en exercice, cela nuit à l'autorité de la décision prise par l'institution". A vouloir faire des raccourcis la pensée devient étriquée. Le président du Conseil constitutionnel n'est plus un homme politique dès son entrée au Conseil. Si, lorsqu'il s'est opposé à notre actuel président de la République, il était un homme politique cela s'est fait dans le cadre démocratique du débat politique. Il est vain et idiot de mettre en doute l'honnêteté et l'impartialité d'un juge. La suspicion sape la démocratie.

Pour terminer, question du journaliste et réponse de Patou :

Votre nom est évoqué dans la liste des personnalités susceptibles d'être nommées cette année au Conseil constitutionnel. Etes-vous candidat ?

"Ce n'est qu'une rumeur. Personne ne m'a rien proposé et je ne suis pas candidat. Je suis très engagé dans la vie politique et souhaite le rester."

Il faudra se souvenir de cette réponse.

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