mardi 26 janvier 2010

Dans mon lit

Hier soir, je n'ai pas regardé, je n'ai pas écouté notre président. Après avoir vaqué à mes occupations pré-couchage, je me suis glissé entre les draps, muni d'un livre et de mes lunettes. Je ne pense pas vous en avoir fait part, mais cela fait plusieurs mois que je porte des lunettes pour lire. Ce qui me permet de relire cette phrase qui n'est pas d'un grand intérêt. En ce moment comme souvent, je lis plusieurs livres en même temps. Pour être plus claire, j'ai commencé la lecture de plusieurs livres dont aucun n'est encore terminé. Pour le bus, car je n'ai pas repris le vélo, je lis Stéfan Sweig, "Le joueur d'échecs", dans mon lit, je lis un roman policier suédois de Henning Mankell et entre les deux un livre sur la marche dont je vous donnerai plus de détails la prochaine fois. Je vous conseille le polar suédois et notamment le tandem Maj Sjöwall et Per Whalöo.

C'est en traînant dans une grande librairie lilloise que je me suis rendu compte que je n'avais jamais lu un livre, une phrase, un mot de Stéfan Sweig. Depuis ce matin, ce n'est plus le cas. En dehors des obligations scolaires, j'ai souvent reculé au moment de faire l'acquisition de ce que l'on appelle un classique de la littérature française ou même mondiale. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être un manque de confiance en moi ou cette idée idiote et fort répandue que tout classique est ennuyeux. Il n'y a bien sûr aucune obligation de lire un de ces livres. Nous ne sommes probablement pas ce que nous lisons mais les livres que nous prenons dans nos mains s'introduisent dans notre esprit comme l'eau qui irrigue la Terre. L'esprit du livre, de son auteur, des mots alimentent cette nappe phréatique qu'est notre coeur.

Je n'ai pas regardé notre président. Je suis allé me coucher avec la Princesse de Clèves.

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