mercredi 20 janvier 2010

Imbroglio

J'étais à deux doigts de le faire et puis je me suis dit non, qu'il était préférable d'attendre un peu. Prendre le temps d'écouter, de lire et de réfléchir. Sacré programme. Pour tout vous dire, lorsque j'ai pris connaissance du salaire de Henri Proglio j'ai tout de suite voulu faire la comparaison avec le mien mais je me suis mélangé les crayons avec les zéros.

Après avoir analysé la situation, j'en ai conclu que le gars Riton n'y était pour rien. Il a demandé et il a eu. Fallait juste oser. En revanche, ce qui est amusant ou consternant, ce sont les réactions que cela a sucitées. Notre amie Cri-cri, meilleur économiste du monde qui avait affirmé lors de la nomination de Riton « pas question de cumul de rémunération » a tenu à préciser que cette double rémunération permettait tout juste à Riton de maintenir le pouvoir d'achat dont il disposait chez Véolia, ce qui n'est pas exact puisqu'il touchait 1,6M d'euros et non pas deux. Voulant certainement nous rassurer elle a affirmé que Henri Proglio "sera à « 100 % chez EDF"On peut donc supposer que les 20% restant il sera chez Véolia dont les actionnaires n'ont pu, par vote, s'exprimer sur cette rémunération qui, d'après notre Cri-cri, est une indemnité et non un salaire. Elle a parlé d'un "cumul rémunérationnel".


Tout compte fait, cette histoire ne me fait même pas sourire. Dans une de ses chansons Alain Bashung dit "Rien ne justifie". Il semble pourtant que pour certains, tout soit justifiable. Il gagne beaucoup mais moins que d'autres. C'est la loi du marché. L'Etat est allé le chercher car il en avait besoin. C'est un grand chef d'entreprise. "Il faut se rendre à la réalité : il y a un marché, des concurrents, un monde qui a changé !" "une polémique bien française inimaginable à l'étranger.

Comme le dit le président de la CGPME "C'est un autre monde".

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