jeudi 21 juin 2007

Ronchon

Je voulais écrire un mot sur Robert Plant mon idole mais l'actualité, qui n'attend pas, m'a contraint à bouleverser mon programme.
Chaque matin je me rends à mon travail à vélo. Selon l'itinéraire emprunté, cela fait un parcours de trois à cinq kilomètres. J'habite sur un plateau et je travaille dans la vallée qui n'est pas verte. Donc, le matin je descends et le soir je monte. Cette pratique est un élément de liberté qui n'a pas un caractère militant. C'est un plaisir physique, sans être source de jouissance, et cela me donne la satisfaction de me jouer des embouteillages. J'aime imaginer les automobilistes se disant "La semaine prochaine j'achète un vélo". Le plaisir peut être simple comme un coup de pédale.
Mais quelle est donc cette actualité qui m'a fait renoncer à écrire un mot sur mon idole.
Si la pratique du vélo est pourvoyeuse de satisfactions, elle l'est aussi de soucis. Ce matin donc, j'ai démarré sur des chapeaux de roue, enfilant les rues, les ronds-points, conscient de ma puissance musculaire. Après avoir avalé la ligne droite j'ai basculé dans la descente qui me mène à la vallée. Il faut savoir que face à une descente, le cycliste bascule. La première portion, comme si je dévorais, de cette descente est très pentue, ce qui fait que les automobiles me ralentissent. J'arrive donc en bas de cette première partie qui se termine par un stop, la deuxième partie commence par un feu tricolore. J'ai, à cet endroit, l'habitude de me faufiler avec prudence entre les voitures, ce que je fis ce matin. Cela fait, j'attendais que le feu passe au vert quand j'ai entendu un bruit du genre "pfffff...." qui caractérise la crevaison. A cet endroit précis, j'étais à mi-parcours, il n'était donc pas question de faire demi-tour. J'ai ainsi poursuivi mon chemin jusqu'au bureau. Quoi de plus ridicule qu'un cycliste qui marche à côté de son vélo. De plus, je traverse une période noire, je suis victime d'une crevaison tous les quinze jours.

La prochaine fois je vous parle de Robert Plant.

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