jeudi 23 mars 2017

Un soir au concert

L’autre jour, mu par un désœuvrement curieux, je faisais défiler la liste des groupes devant se produire au 106. Et là, je tombe sur Buzzcocks. Dans la seconde, la machine à remonter le temps se met en branle. 1977. Epoque où il y avait plus de massacres que de mélodies. Epoque universitaire où j’avais choisi la filière glandouille avec option paluchage de vinyle en milieu désintégré. Epoque d’énergies tout à la fois créatives et destructrices. Fin de l’analyse sociologique.
Je me dis pourquoi pas. Me voici donc hier soir au 106 ne m’attendant comme souvent à rien de particulier, ce qui a pour effet de limiter une éventuelle déception.

En première partie les Ramines. Bon bah donc, en première partie les Ramines. Ce n’est pas que je sois un spécialiste des Ramones mais je n’ai rien reconnu ce qui ne devait pas être l’objet de la prestation. Des clones rigolos mais comme les phoques, ça ne dure jamais longtemps. La présentation du 106 précise  "Les Ramines font vivre  au public l’album It’s Alive des Ramones avec le plus grand respect du mouvement Punk des années 80". Le respect, ce doit être ça le problème.
Ensuite, Buzzcocks. Comment dire? Le groupe a conservé une certaine énergie. Ce ne sont pas des showman mais l'on sent qu'ils sont contents d'être là. Ils ne la jouent pas à la punk revival. Pas d'outrance. Ils communiquent avec le public. Dans l'absolu, ils nous ont offert une prestation qui sans être inoubliable fut honnête. Mais le problème, car problème il y eut, fut le son. Je ne sais pas si je suis particulièrement difficile, mais ils nous ont servi une bouillie sonore. Ils n'en sont peut-être pas responsables mais j'ai rarement réussi à distinguer les guitares pendant que, comme souvent, le batteur bastonnait. Au risque d'être un peu lapidaire, hier soir, peu de mélodies, beaucoup de massacre. Mais ce n'est que mon modeste avis. Et je suis resté jusqu'au bout.    

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