jeudi 7 juillet 2011

Pour Gaby

Gaby, oh Gaby.


Submergés par un flot d’émotions peu propice à l’expression des sentiments si ce n’est par des larmes et des sourires niais, tes parents m’ont chargé d’écrire ce petit compliment. A quelques exceptions près, nous sommes tous ici pour fêter un évènement. Il est des moments importants dans la vie et celui-ci en est un. Comme me l’a confié ton père, il y a deux objectifs dans la vie d’un garçon, le BAC et le dépucelage. Pour ce qui est du BAC, c’est fait. Pour ce qui est du deuxième objectif, ta mère m’a fait part de ses incertitudes, car, m’a-t-elle dit, autant il est aisé de savoir si son fils a eu son BAC en consultant internet ou la liste affichée aux yeux de tous dans la cour du lycée, autant il n’existe pas de site ou de lieu permettant de savoir si il a dégoupillé le prépuce et dans quelle section. Mais comme aime à le dire Pierre, le plus pragmatique d’entre nous, ça sert à quoi d’avoir la frite si t’as pas les moules.
Mais revenons au BAC. Lorsque l’on connait l’origine d’une partie de tes parents dont malgré toi tu es condamné à porter les stigmates pour le restant de ta vie, on mesure le mérite qui est le tien d’avoir su, à force de volonté et d’opiniâtreté, surmonter ce handicap dont le seul avantage aura été de te permettre d’être avant les autres familiarisé avec le Bled. Si cette réussite est le résultat de ton travail, tu ne viens pas du néant, car comme me le soufflait Pierre, observateur avisé, « Gaby, il a la beauté, la finesse et l’intelligence de sa mère ». Sans avoir la prétention de me comparer à toi Gaby, puisque je n’ai eu mon BAC que grâce au sport, j’espère que, comme moi, tu as ressenti et que tu savoures encore ce moment de grâce fait de fierté et de plaisir car cette sensation de bien-être s’estompe aussi vite que les bulles de champagne que ta mère est impatiente de boire.
Je ne doute pas que ce BAC te permettra de voguer vers d’autres réussites.

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