lundi 18 juillet 2011

Avenir



Hier, comme souvent, allongé sur le canapé, je regardais le plafond. Je le regarde jusqu'au moment où je ne vois plus rien, libérant ainsi mon esprit, ce qui me permet de penser sans être distrait. A quelques mois des élections, je me suis dit que c'était le moment de faire le point. Comme souvent, mes pensées manquent d'ordre, se marchent sur les neurones.
Comme je n'ai peur de rien, je me suis demandé où en était notre démocratie. Pourquoi cette question? J'ai le sentiment que l'évolution de notre société nous échappe. Il est question de la société française. Comme notre société est un être vivant, elle change, évolue, se transforme, mute. Pour partie, cela se fait de façon imperceptible. Des mutations échappent à notre attention jusqu'au moment où elles s'imposent à nous comme par surprise ou sans même que nous en ayons conscience.

Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, qui est un des éléments de la révision générale des politiques publiques (RGPP pour les affranchis) est un bon exemple. Frappée au coin du bon sens cette mesure s'imposait d'elle-même. C'était une évidence. Pourquoi n'y avait-on pas pensé plus tôt? Déficit? Réduisons le nombre de fonctionnaires. Simple, efficace, économique, mesurable. La fonction publique coûtera moins chère à la nation.

En 2009 la Cour des comptes a mis en évidence qu'une des caractéristiques de la RGPP était"L’absence d’une véritable réflexion prospective d’ensemble, par secteur et globale, sur l’évolution des missions et des besoins". En d'autres termes, si cette mesure permet de faire des économies, minimes rapportées au budget de l'Etat, elle a un coût pour les citoyens qui, lorsqu'ils en ont besoin, constatent, notamment, qu'il y a une rupture d'égalité en terme d'accès aux services publics puisque un certain nombres de ces services (santé, transports, poste...) ont été réduits ou supprimés dans les coins plus ou moins reculés de notre pays. A défaut d'une réflexion sur la gestion des ressources humaines et d'une prise en compte des besoins de la population, nos gouvernants sont devenus des comptables fiers d'économiser trois francs six sous (je ne sais pas combien cela fait en euro).

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