mercredi 17 février 2010

Le temps

Sanctuaire. Les établissements scolaires sont des sanctuaires qu'il faut sanctuariser. Cette expression a été utilisée pour la première fois, ou du moins la première fois qu'elle a retenu l'attention des média, il y a 20 ans, suite à une agression. Depuis, une dizaine de plans tendant à renforcer la sécurité dans les établissements scolaires ont vu le jour. Devinez quel est le point commun entre tous ces plans. Aucun, faute d'outils adaptés, n'a fait l'objet d'une évaluation. Comme le citoyen exige une réponse rapide à toute situation qu'il estime anormale, le ministre donne une réponse rapide dont l'objectif est plus de sécurité pour nous sécuriser, nous rassurer. Le citoyen est en partie responsable de cette utilisation systématique de l'urgence. D'une certaine façon nous consommons de la décision politique.

Que cela soit au sujet de la violence, des programmes scolaires, de la formation, la mesure du temps retenu est celle de la longévité du ministre en poste. Si l'on y regarde de près, deux ans est le grand maximum. Certains plans, certaines réformes n'ont pas le temps de donner leur pleine mesure que déjà la ponte d'une nouvelle est annoncée.

Le citoyen est amené régulièrement à s'exprimer à l'occasion d'élections. Nous faisons notre choix en fonction de ce que les candidats nous proposent de faire et non en fonction de ce qui a été fait. L'action de l'Etat est rarement évaluée, faute de moyens, fautes de temps, faute de volonté politique. Les plans, les réformes, les lois s'amoncellent, se superposent, s'entrechoquent sans que l'on en connaisse les effets, sans compter les lois qui, faute de moyens, ne sont pas mises en application.

Luc Chatel a décidé qu'il y aurait concertation. Etats généraux, Grenelle, Bretton Woods, Yalta...

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