mercredi 24 février 2010

La quiche de la semaine

Cette semaine une quiche très médiatique, aussitôt confectionnée, aussitôt jetée à la face des vertueux. Vous avez certainement suivi, de près ou de loin, l'affaire Ali Soumaré. Dénonciation, délation, calomnies, rumeurs. Encore une fois, écoutant avec attention porte-parole et secrétaire général de l'UMP, j'ai été à deux doigts de malmener ma radio.

Les journalistes m'ont énervé. En les écoutant, il était perceptible que les méthodes employées par le maire de Franconville, bourgade contre laquelle j'ai joué au foot en 74 (1), et par Ladislas Poniatowski étaient à leurs yeux peu compatibles avec le débat politique. Pourtant, je ne sais pourquoi, après un début qui laissait augurer d'une opiniâtreté de bon aloi, ils ont renoncé. Ecoutant, l'espace d'une seconde, Xavier Bertrand bafouiller, je me suis dit que le but était près d'être atteint.

Mais bien sûr, c'est Xave et Frédo qui m'ont donné envie de vomir. Vous allez peut-être penser que je pousse le bouchon un peu loin, que j'ai l'estomac fragile mais sans être de mauvaise foi. En les écoutant nous dire inlassablement que les français ont le droit de savoir, que les français ont droit à la vérité, que les français exigent la transparence qui, si j'en crois mon ami Henri Guaino, est une des caractéristiques des dictatures, je me suis demandé si j'étais français. Et nous avons eu droit aux célèbres "Vous le savez bien", "je vais vous la dire la vérité". La vérité est aussi une voie vers cette pensée unique, cette unique pensée. Pour justifier un peu plus la méthode, nos deux tristes sires nous ont expliqué que les élus avaient été prévenus par des français, des citoyens, que le dénommé Ali Soumaré avait été condamné, était un multirécidiviste et qu'ils avaient eu à en souffrir.
Quand on est un élu de la République, je ne comprends pas comment l'on peut utiliser des rumeurs, et que les utilisant on ne les vérifie pas, comment l'on peut approuver la délation, comment on peut considérer qu'une condamnation vous marque pour le restant de votre vie. Ont-ils si peu d'idées, sont-ils si désespérés qu'il ne leur reste plus que la fange pour nous persuader de leur existence.

Pour terminer, une citation de Ladislas
" Il est certain que son passé judiciaire n'est pas aussi lourd que ce que l'on pouvait penser. Il n'en reste pas moins que M. Soumaré est un personnage obscur "

(1) je ne me souviens plus du score

.

Aucun commentaire: