mardi 9 février 2010

La quiche de la semaine

Des quiches à la volée. Sur le site de mon journal préféré, encore une habitude, au cours de ma cyber revue de presse matinale, je découvre une photo en lien avec le séminaire gouvernemental dont le sujet était le débat sur l'identité nationale. Au premier plan, François Fillon devant son pupitre sur lequel reposait, à défaut de savoir ce qu'est l'identité nationale, la liste des mesures qui découlaient du grand débat. Drapeau, déclaration des droits de l'homme, hymne, livret et commission du capitaine. Nous l'aurons compris, des symboles. Nous aurions pu avoir Marianne, le camenbert, la baguette et le ticket de tiercé. Et sur cette même photo, en retrait, bien sage et le visage lisse, mon gars Luc, dans le rôle du symbole du débat dont le buste devrait trôner dans chaque classe.
Si l'on fait effort de mémoire, l'on se souviendra que notre président avait lancé solennellement lancé le débat et notre ami Luc fut chargé de l'organiser. Et que se passe-t-il? Notre président a disparu, laissant notre premier ministre se débrouiller et le gars Luc n'est même pas autorisé à prendre la parole lui qui a si courageusement porté ce débat. Mais je ne fais là que reprendre l'actualité.

Ce débat a fait l'objet de critiques dans la majorité et jusque dans le gouvernement. Si il devait y avoir débat, il était mal posé, mal organisé. Pendant toute sa durée, celui qui était chargé de l'organiser a nié l'évidence. Il lui aurait été possible de mettre rapidement un terme à ce débat. Je me suis demandé pourquoi il ne l'avait pas fait. Mon gars Luc aurait certainement vécu cela comme un échec personnel et il voulait, face à ses très nombreux détracteurs, démontrer qu'il avait de la fierté, du courage et que ce débat était légitime. Mais je suis persuadé que, quand bien même il l'aurait souhaité, il ne pouvait mettre un terme à ce débat, en expliquant, en toute simplicité, qu'il n'était, pour tellle et telle raison, pas pertinent.

Notre vie politique est ainsi faite que celui qui est au pouvoir ne peut, n'a le droit de se tromper au risque de passer pour un incompétent, un faible, une girouette. On assiste donc à ce séminaire avec des mesures qui ne dépassent pas le centimètre et une dernière brassée d'adjectifs censés légitimer ce débat.

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