lundi 29 octobre 2007

Trois hommes et des confins

Samedi soir, je suis allé là où je n'étais jamais allé. J'ai découvert les confins du département de l'Eure. Les confins est une notion relative, bien répartie sur le territoire et accessible à tous. Chacun de nous a ses confins. Des extensions sont possibles. Il en est ainsi des confins de l'âme où il ne fait pas toujours bon s'aventurer.

Samedi donc, nous avons eu la chance d'atteindre deux fois les confins. Dans un premier temps, une étape dans le chef lieu des confins locaux et ensuite une longue pause dans les confins du terroir, les vrais, ces confins où l'indigène, quoique frustre et méfiant au premier abord, d'un sourire chaleureux et d'une poignée de main autant virile que caleuse vous signifie la bienvenue.

Après un trajet au cours duquel il fut principalement question d'une souris crevée à l'origine d'une odeur pestilentielle empêchant nos hôtes de dormir dans leur chambre, ce d'autant que cette bête crevée est à l'origine d'une recrudescence du nombre de mouches et dont le cadavre en décomposition fait office de garde-manger pour les larves fruits de la frénésie sexuelle qui s'est emparée des dites mouches, frénésie provoquée par l'odeur de putréfaction qui agit sur la mouche comme un puissant aphrodisiaque mais qui n'a pas le même effet sur nos hôtes qui, dans un premier temps ignorant l'origine du remugle, en attribuaient l'origine à leur conjoint à l'hygiène corporelle supposée négligée, nous finîmes par arriver à Verneuil sur avre.

Après nous être garés sur la belle place de l'église, comme promis, c'est avec impatience et mus par l'excitation de découvrir les nouvelles collections automne-hiver de gants et écharpes que nous avons pénétré dans le magasin sur le fronton duquel j'ai découvert son nom "De mère en fille". Une fois à l'intérieur, je peux vous dire que nous n'avons pas été déçus, la réalité s'affichait à la hauteur des attentes. Des gants, des écharpes, des chapeaux des plus classiques aux plus fous, de toutes les formes, de toutes les couleurs et même un bonnet pour rasta chauve.

Pendant que glissant d'une collection à l'autre et échangeant quelques bons mots qui faisaient sourire la propriétaire des lieux en proie au déchiffrement d'un petit carnet et m'attendant à voir entrer madame Bovary, nous apparurent au milieu des boas et des bijoux fantaisie deux jeunes femmes. Il y a des signes qui ne trompent pas. Autant certaines soirées avant même de commencer sentent le pâté, la foirade de première, autant il en est d'autres qui prennent la peine de nous envoyer des signes d'un proche avenir radieux. Samedi soir était une de ces soirées. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ces deux personnes que nous devions retrouver ailleurs plus tard étaient là maintenant. Après les embrassades et les sourires que la surprise prolongeait, c'est confiants et légers que nous décidâmes de nous diriger vers la prochaine étape que je vous conterai dans le détail lors d'une prochaine chronique.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Contente moi aussi de cette soirée et de ces retrouvailles dans cette petite boutique!Et quand en plus, quelqu'un a les mots pour l'écrire, quel plaisir de le lire!P.S. Moi non plus, je ne suis pas fan de Sim, mais quelle voix!
ReP.S.La première partie était un peu professorale, isn't it?

Anonyme a dit…

et oui, la patate chaude a fait des jaloux ,
soirée généreuse
découvertes d'homos sapiens qui ont oublié de pioncer sur leurs certitudes.... ma foi, y'a rien à jeter
on aurait meme envie d'en reprendre
je vous salue bien bas,camarade écrivain, et espère à très bientot
MINOU DE LA GRANDE FOUCAUDIERE