mardi 16 octobre 2007

François a dit


"Je dois le dire devant tous les élus qui sont présents ici : la réforme de l'Etat, cela supposera que nous soyons courageux,la réforme de l'Etat supposera que chacun d'entre nous accepte qu'il y ait moins de services, moins de personnel, moins d'Etat sur son territoire ".

Je ne serai pas long. Juste pour vous dire que dans cette phrase de François, prononcée devant les libéraux de l'UMP, ne riez pas, l'UMP est diverse, la preuve en est qu'il existe aussi un courant social-libéral de sensibilité gaulliste très actif. La gauche n'a pas le monopole de la sensibilité.

Je reprends. Cette phrase de François comporte rien moins que trois fois le mot moins. Si il n'y avait eu que deux moins, au bout du compte, moins par moins ça fait plus. Mais là, trois moins, vous aurez beau les retourner dans tous les sens, ça fera toujours moins.

Mis à part ce raisonnement foireux, François a le mérite d'annoncer la couleur. Il est écrit noir sur blanc que nous allons faire grise mine. A y réfléchir de plus près, est-ce que nous voulons vraiment qu'il y ait moins de service public ? Ayons conscience du sens de cette phrase, de son application sur le terrain, de ses conséquences sur notre vie de tous les jours.

En elle-même cette phrase n'a pas de sens. Pourquoi moins, moins, moins, pourquoi pas plus, moins, moins, ou plus, moins, plus. Comme cela est devenu une habitude, François argumente en disant que d'autres pays l'ont fait, donc c'est bien. Par ailleurs François me semble bien pressé. Il a commandé plusieurs audit qui doivent servir de base à la réforme de l'Etat. Le résultat de ces audit sera connu au printemps prochain. Ensuite il y aura des entretiens avec les partenaires sociaux. La réforme de l'Etat, comme l'on dit, s'inscrit dans le temps. Et voilà notre François, craignant peut-être que Nicolas ne le dise avant lui, nous annonce que ce sera moins, moins et moins.

Soyons optimistes, rien n'est fait puisque François le dit lui-même "il faudra que nous soyons courageux". J'en conclus qu'ils ne le sont pas encore mais qu'ils ont vocation à l'être. Quoi qu'il en soit, je ne vois pas de quel courage il parle.

Certains me reprochent de toujours m'en prendre à la majorité. Quand l'opposition agira et fera des propositions, c'est promis je ne les louperai pas.

Je ferai plus court la prochaine fois.

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