mercredi 17 octobre 2007

Chronique du matin (plaisir)


Le matin est parfois et parfois c'est souvent source de contrariétés. Mais le matin ne vaudrait d'être vécu s'il n'était peuplé de plaisirs et de désirs.

J'ai longtemps cru que je n'étais pas du matin, ce qui ne reposait sur rien car je ne suis pas certain d'avoir essayé avant d'essayer pour me rendre compte que j'étais autant du matin que du soir. Pour ce qui est de l'après-midi, je l'ai toujours été. Remarquez, c'est comme pour les filles, pendant plusieurs années je les trouvais idiotes. Un jour j'ai essayé, et j'ai constaté que j'étais plutôt filles. Même si c'est un mot que j'aime bien, je me demande ce que plutôt vient faire là, à moins que mon inconscient ne me laisse une porte de sortie.

Pour passer en revue désirs et plaisirs du matin, je me dois d'effectuer un flash back de plusieurs minutes.

Il fait encore nuit. Le silence est là si ce n'est le frôlement du souffle sur les lèvres. Les corps ne se doutent de rien. Le matin attend son tour. Il reste une seconde. Le sommeil nous préserve de l'angoisse du réveil.

Et badaboum, le radio réveil se met en marche. Je prends conscience du lit, de la chaleur qui me préserve de l'extérieur. Je m'étire dans la douceur des draps qui me caressent les jambes, les bras, les épaules... Je me tourne d'un côté, de l'autre pour essayer de retrouver la bonne position. Je finis par me recroqueviller non sans avoir remonté drap et couvertures de façon que seule dépasse ma tête. Je jette un coup d'oeil au réveil. Encore un quart d'heure. Une éternité. Je ferme les yeux et je laisse le temps m'engourdir. J'imagine souvent que le temps va ralentir, s'arrêter. J'aime sentir mon corps se détendre, échapper à mon esprit pour à nouveau me conduire d'un frôlement aux limites du sommeil. J'aime faire semblant de croire que la vie est presque parfaite. J'aime me dire jusqu'au dernier moment que je ne me léverai pas, que rien ne justifie que je quitte cet endroit où je suis si bien, que de toute façon personne ne viendra me chercher et je m'enfonce un peu plus vers le fond du lit. Il arrive qu'une de mes mains fasse preuve d'autonomie.

Pourquoi cette illustration? C'est toujours à regret que je quitte mon lit.

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