mardi 3 février 2015

Pensée

La nuit était découpée. Par endroit, elle finissait même par disparaître. Il fallait s'éloigner pour la retrouver. Nous rêvions la profondeur sans fin. La vie furtive était à l'abri. Du moins le croyait-on. Nous hésitions. Nous finissions par oublier. Par tout oublier. Nous imaginions des sourires. Ce que nous laissions derrière nous n'existait plus. Bien sûr, nous cherchions. Nous cherchions encore. Nous deviner nous suffisait. "Cette main vivante, à présent chaude et capable d'ardentes étreintes. Si elle était froide et plongée dans le silence glacé de la tombe, elle hanterait tes journées et refroidirait tes nuits rêveuses. Tant et tant que tu souhaiterais voir ton cœur s'assécher de son sang. Pour que dans mes veines coule à nouveau le flot rouge de la vie, et que le calme revienne dans ta conscience: Regarde, la voici, je la tends"

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