mercredi 11 février 2015

Moins une

Ce matin. Un matin qui ne semblait pas devoir se distinguer des autres. Du moins dans les grandes lignes, si ce n'est qu'il était prévu que je prenne le train. Il allait s'avérer assez rapidement que si effectivement j'allais devoir prendre le train, ce ne devait être que le lendemain, à savoir mardi. Ainsi, mise à part cette confusion, tout semblait devoir se dérouler assez communément. Installé devant mon thé, encore quelque peu énervé par le pot de miel collant (il y a deux choses que je ne supporte pas, c'est d'avoir les doigts collants et d'avoir du sable entre les doigts de pied), j'écoutais la radio. Et là, qu'apprends-je? Qu'un des fondements de la démocratie avait été modifié. Non pas à la suite d'une révision constitutionnelle après un débat de haute tenue. Que nenni, en utilisant simplement quelques mots.
Vous vous souvenez certainement du résultat de la dernière présidentielle. François Hollande avait "récolté" plus de 50% des suffrages. Ayant été choisi par la majorité des votants, il était démocratiquement devenu le président de tous les français. Peu de temps après ce résultat, la droite, une certaine droite, aidée en cela par certains relais médiatiques, répandait cette idée, cette théorie, cette vue de l'esprit, que Hollande était à peine élu, élu par défaut et que Nicolas Sarkozy, si l'on prenait la peine d'y réfléchir et d'analyser les résultats, avait certes peut-être moins de 50% des suffrages exprimés mais que l'on pouvait considérer qu'il était presque élu. Plus ou moins insidieusement, la légitimité du président élu était mise en doute. On finissait par nous expliquer que si la campagne avait durée plus longtemps...
Et qu'entends-je à la radio en ce lundi matin à propos du résultat de l'élection législative partielle dans le Douds? "Le candidat socialiste élu de justesse", "Ce fut ric-rac" "Élu avec moins de 800 voix d'écart" "Faible écart". C'était à peine si il était élu. L'électeur pouvait même se demander quelle était la valeur de son choix. Quel pourcentage doit-on obtenir pour qu'il n'y ait aucun doute concernant la légitimité d'une élection. Et si cela avait été étayé par des analyses politiques. Que nenni. Il fallait se contenter d'écouter la rhétorique de la candidate FN, cent fois répétée mais toujours aussi absurde. Mais peu importe puisqu'elle faisait le spectacle.
La prochaine fois que je vote je glisse deux bulletins.    

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