vendredi 9 mars 2012

Recul

Une récente étude a mis en évidence que les femmes venant d'ovuler détectent mieux les serpents. En lisant cela j'ai pensé à la première femme. Poursuivant cette démarche scientifique au milieu des causes et des effets, des oeufs et des poules, j'ai pu mettre en évidence que les serpents étaient attirés par les femmes potentiellement fécondables. Du temps de Eve, l'homme pensait qu'il avait le temps, qu'il aurait toujours le temps. Si ce n'était pas aujourd'hui, ce serait demain. Cette inconscience, cette suffisance allait donner naissance à un autre monde. Aujourd'hui, l'homme serpente, darde autant qu'il le peut, s'introduit, se glisse, s'immisce, se love, s'enfonce pour enfouir au plus profond la honte d'avoir trop attendu.

Comme souvent, je ne suis pas fidèle à l'idée qui a inspiré le titre de ce billet. Tout en écrivant, j'en prends conscience. Je tente de retrouver le chemin de la vertu, d'emprunter la voie qui me permettra de raccrocher les wagons. Je ne renonce pas mais finis par me fier au hasard. Il y avait bien une idée qui, comme un ballon, d'un bond aurait pu me ramener vers le terrain. Mais cette fois-ci, le ballon était dégonflé, l'aiguillage coincé. L'idée s'est perdue en chemin. Pour autant, je ne suis pas persuadé qu'elle a été remplacée par une autre.

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