lundi 26 mars 2012

Gonflette

Notamment en politique, les chiffres sont à la vérité ce que la bite est à l'amour. Je dois vous avouer que j'ai hésité avant d'écrire cette phrase. Non que je ne savais pas par quel bout prendre ce sujet, mais je me suis demandé si il était opportun de lier le public à l'intime. Alors pourquoi cette phrase? La campagne électorale est l'occasion pour chaque candidat de sortir de son chapeau une ribambelle de chiffres (qui sont des nombres) dont on ignore souvent la source, le but de l'étude qui a donné ces résultats et la démarche qui a permis de produire ces données. Un chiffre seul est comme une bite molle, il ne sert à rien. Là aussi j'ai hésité. Très souvent, les données avancées avec autorité par les candidats sont soit fausses, soit approximatives, soit n'éclairent qu'une partie du sujet. Ce qui donne une idée du respect dans lequel est tenu l'électeur. Pour une raison que je veux ignorer, rares sont les journalistes qui apportent la contradiction.
Donc, comme la bite, rien ne sert d'avoir de gros chiffres si l'on ne sait pas s'en servir, si ils se dégonflent à la première analyse. Là je n'ai pas hésité. Un des derniers exemples concerne le meeting de Villepinte. Jef Copé avait décidé qu'il aurait la plus grosse affluence. Chose promise... Il annonça entre 70 et 80 mille participants. C'était en effet la plus grosse. Jusqu'à ce qu'un petit malin s'informe de la surface du lieu, en retire celle des allées et de la très grande scène et divise le résultat par 1 m2, surface occupée par un militant assis, ce qu'ils étaient. Résultat : 35 mille participants. Jef avait mis du coton dans son slip.

Aucun commentaire: