mercredi 21 mars 2012

Stéphane

Kees van Dongen

Selon un sondage (réalisé par Dove), 93% des femmes estiment que leurs aisselles (pas Stéphane) ne sont pas attirantes. Les aisselles sont-elles indignes des femmes.
Je me suis demandé quel degré d'estime j'accordais à mes aisselles. Je dois vous avouer qu'elles ne me sont pas indifférentes sans pour autant bénéficier d'un traitement particulier. Je les lave chaque jour et parfois je les arrose d'un pchitt de déodorant sans trop savoir pourquoi je ne le fais pas tous les matins. Sous la douche je les savonne en premier et ne les rince qu'une fois avoir savonné le reste ce qui permet au savon d'agir, de dissoudre les aigreurs de la claustration, de décoller les poils que la nuit a rendu poisseux. A la réflexion, l'aisselle (vous aurez remarqué que le singulier de ce mot n'est jamais usité) est une sorte de bouche sans dent. Au même titre qu'il m'arrive de contrôler le degré de nuisance de mon haleine (contrôle dont la fiabilité me laisse sceptique), je soulève parfois le bras afin de me faire une idée du stade de fermentation de la transpiration en cette zone humide.
A titre personnel, mes aisselles n'ont jamais donné lieu à une quelconque évaluation, jugement de valeur. Je ne les ai jamais considérées comme un élément de séduction. Quand je les vois dans la glace le matin, il ne me vient jamais à l'idée que le fantasme d'une femme serait d'y mettre le nez ou tout autre partie de son anatomie. Il est vrai que nous ne sommes pas toujours à l'aise avec nos zones poilues. Nous en reparlerons.

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